Contribution à l’affaire Duhamel
19 janvier 2021 17:30, par rappel sans piqûre ni ARNmQuelques unes des raisons pour lesquelles je pense que M. Matzneff ne s’est pas borné, même en France, à des lycéens ou des collégiens (extraits de Mes Amours décomposés - Journal, 1983/1984) :
[En France :] Mercredi 1er novembre. Après-midi à visionner des films pornographiques pédophiles chez J.C.G. Je connais certains de ces films pour les avoir vus à Dijon chez le malheureux Jacques S. Celui-ci les a remis à J.C.G. quelques jours avant de se suicider. Sur la dizaine de films qu’il m’a projetés - films privés très supérieurs aux séries en vente à Amsterdam ou au Danemark -, trois au moins étaient excitants, beaux : une fille de treize ans et deux garçons de son âge, deux garçons de douze et treize ans, trois garçons âgés de dix à quatorze ans, se (…), se (…), se (…), se (…) et (…), etc. C’était charmant, mais une fois de plus j’ai vérifié combien je suis peu spectateur [souligné par l’auteur] : ce que j’aime, c’est vivre, et non regarder vivre les autres.
(…)
[Philippines :] J’écris ceci au Hilton. Tout à l’heure (mes notes sur les femmes, vers 16 heures), au Robinson’s, j’étais seul et mélancolique, les jeunes personnes qui me faisaient des clins d’œil étant toutes, filles et garçons, des petites putes de la pire espèce, assurément vérolées, peu appétissantes.
(…)
Normin. C’est la première fois que j’amène un garçon de douze ans, et pas un gosse des rues, un petit écolier en uniforme et cartable au dos, dans un hôtel de passe. Impression inouïe [souligné par l’auteur].
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[France :] Je ne sais si Anne a apprécié que, dès qu’elle a le dos tourné, je drague sa fille de onze ans ;
(…)
M. Gabriel Matzneff cité par Le Parisien du 28 décembre 2019 :
Coucher avec un ou une enfant, c’est une expérience hiérophanique, une épreuve baptismale, une aventure sacrée, disait-il déjà dans un essai intitulé « Les moins de seize ans », publié en 1974.
L’adjectif « hiérophanique » se comprend si on a quelques notions même élémentaires en grec : qui fait apparaître le divin (et par conséquence divise le monde entre l’espace profane et l’espace sacré). Il est forgé à partir du substantif hiérophanie, lui-même inventé par le Roumain Mircea Eliade, auteur et universitaire qui chercha un socle culturel commun primitif de l’humanité.