Madame Claude, maquerelle de la haute, a prostitué la femme d’un "très grand nom de France"
21 décembre 2020 17:40, par e, i, k, nDans les sociétés primitives la féminité et la masculinité jouaient chacune de leurs armes. L’Antiquité nous montre d’abord la femme qui appartient à son mari et parfois est tuée après sa mort, ou sur laquelle le mari a droit de vie et de mort ; elle est souvent acquise comme un bien ou obligée d’épouser son violeur si celui-ci le demande. L’adultère est une faute pour la femme même avec un homme non marié, mais l’homme marié l’accomplissant avec une femme non mariée est innocent. C’est plus ou moins ce qu’on trouve en commun dans la Rome des débuts de la res publica, dans la plupart des cités grecques, chez les peuples orientaux avant eux, sémites (Assyriens, Babyloniens) comme indo-européens (Hittites). La femme passe pour la cause du mal, par inconséquence (Pandore, Ève).
Au fil du temps les mœurs s’adoucissent. La femme est perçue comme plus délicate et donc à protéger, le droit de vie et de mort du mari sur elle disparaît en fait ou même en droit, on voit apparaître le culte d’une déesse vierge (Athéna / Minerve). On passe du rapport de force brut entre individus ayant chacun ses armes à la définition d’un archétype féminin pur.
Il y a des mouvements de recul quand la société redevient âpre, puis le retour à cette situation : l’amour courtois au Moyen-Âge para la femme d’une pureté qui confinait au sacro-saint, par maîtrise des sens pour des raisons morales.
Les deux rôles ainsi déterminés sont ensuite perçus par certains milieux sociaux-culturels comme une entrave à la liberté individuelle. La femme valorisée est celle qui s’émancipe de la vision de la vierge qui deviendra mère pour être la femme qui cherche les plaisirs des sens. On revient à une instrumentalisation d’autrui, qui transforme la relation intime en lutte.
Pour l’instant un seul sexe est en droit de mener cette guerre ouvertement. Mais l’exemple de la maquerelle Claude est révélateur : elle se sert des corps des autres femmes pour manipuler ses clients et avoir la satisfaction de sa puissance que recherchent tant de celles qui, comme elle, ont recours à la chirurgie esthétique.
Et, plus haut, on voit qu’en réalité d’autres, hommes et femmes, se servent d’elle.
Notre monde de psychopathes est incapable d’autre chose que de se détruire.