M. Laurent Guyénot, dont je ne conteste pas l’érudition, n’est-il pas un peu littéraliste dans sa lecture de l’Ancien Testament ?
L’Allah musulman aussi est un dieu abatteur d’idoles.
L’islam reconnaît le dieu d’Abraham et de Moïse comme le Dieu unique. Il avance toutefois que le peuple juif a trahi l’alliance entre les hommes et Dieu en la « privatisant » au profit d’une idéologie terrestre, voire raciale.
Ce qu’a parfaitement démontré le Christ.
Pour l’islam, il n’y a qu’un Dieu, qui est le Dieu des prophètes juifs, du Christ et de Mahomet (et au-delà, puisque le Coran suggère que des milliers de prophètes ont été envoyés).
Bref, c’est la Tradition de René Guénon.
On peut en outre lire l’Exode comme une métaphore spirituelle : la sortie de l’esclavage pour atteindre Jérusalem céleste. L’Apocalypse de Jean, pour les catholiques, est de cet ordre.
Aucune preuve de l’existence historique de Moïse ou de ce « peuple » juif n’ayant été démontrée, on est en droit de privilégier une lecture spirituelle de ces textes.
Sinon, cela nous renvoie à la lecture tout aussi littérale du Coran que propose un Éric Zemmour - chez lui, c’est de la mauvaise foi.