Il me semble qu’à la base de tout système d’échange commercial il y a l’équation insoluble suivante : Nous sommes à la fois producteur et consommateur ; en tant que producteur nous voulons des prix hauts, en tant que consommateur nous voulons des prix bas. Le tout dans la même personne. C’est une piste de reflexion.
La monnaie fiduciaire est à la base une reconnaissance de dette qui devient elle-même une monnaie d’échange. Nous l’utilisons tous tout les jours. La création monétaire par le crédit est un transfert de richesse réelle (bien de consommation) dans temps, à la condition évidemment que cette richesse soit bel et bien créée et dans un temps raisonnable, la monnaie mise en circulation se dévaluant par nature (c’est le très fameux "time is monnaie") Et de plus il faut que le bien de consommation ainsi créé trouve preneur sans quoi il n’a aucune "valeur d’échange", c’est l’offre et la demande.
Mon propos est de dire que la "monnaie fiduciaire" ou "planche à billet" ou "création monnétaire par le crédit (tout ça est la même chose) est une invention humaine qui n’est en soit ni bonne ni mauvaise. Sauf qu’apparemment ceux qui détiennent le pouvoir de création monnétaire ont fini par se prendrent pour Dieu.
On comprend en effet qu’une monnaie à valeur intrinsèque, c’est à dire une monnaie qui est elle même une matière première et qui sert d’étalon pour mesurer la valeur des autres biens, une telle monnaie ne comporte pas le risque inflationniste qui a fini par rendre notre oligarchie absolument perverse, cynique et corompue. Maintenir la confiance dans la monnaie tout en en créant des quantités astronomiques est certainement la cause principale de tout les déséquilibres actuelles, les quels ne pouvant avoir d’issus heureuses, tout le monde le sait, le sens...
L’étalon or est une hypocrisie car il n’est pas tenable, c’est pourquoi la véritable alternative, celle qui aurait sans doute changer la face du monde, c’est l’étalon travail. C’est cette tentative de réorientation vertueuse des capacitées modernes de production qu’il a fallut, coute que coute, anéantir.
C’est évidemment la mère des batailles. Ceci dit, et meme si il est important d’en comprendre les mécanismes techniques complexes, la question de la monnaie reste avant tout une question morale.
Merci pour vos émissions