La loi Avia contre la liberté d’expression sur l’Internet sera adoptée le 13 mai à l’Assemblée
9 mai 2020 18:56, par listenerTout ce qui est interdit est intéressant. Et ce qui ne l’est pas est suspect d’être assez chiant. Problème moderne en tous les cas post médiéval..
Le pape s’y est pris les pieds avec son "index librorum prohibitorum" à l’aube des temps modernes. Le fait d’être "à l’index" augmentait les ventes.
Mais les censeurs d’aujourd’hui ont leurs bêtes noires : les révisionnistes, leur obsession de tous les instants. Même les racistes, en fait, ils s’en foutent.
En revanche, la perversion vicieuse du pouvoir est de mélanger la censure de l’obscène (c’est une mission de l’état de veiller aux "bonnes moeurs" et de protéger les enfants) avec la censure des idées et des opinions. Les révisionnistes ne sont pas des pornocrates tandis que leurs adversaires le sont parfois.
Sur ce dernier point, voir sur le très bon site "Nanardland" à la rubrique "Nazisploitation" les critiques des films suivants : "Gretchen sans uniforme" "Le deportate della Sezion speziale SS" "Caligula reincarnated as Hitler" Edifiant.. Par ailleurs, les livres La Hyène de Buchenwald", "la Louve de Mauthausen", gros tirages).
Les films appartenant à cette catégorie ("nazisploitation") souvent issus de studios gérés par des impresarios n’ayant physiquement que peu à voir avec les "canons ariens" (les affaires sont les affaires), ont la particularité, est-il écrit sur le site, "d’être intégralement basés sur l’exhibition des tares des nazis, notamment sous leur jour sexuel. Les films de nazisploitation ont pour la plupart été réalisés dans les années 1970, principalement en Italie mais également dans d’autres pays comme les Etats-Unis. Le genre se caractérise par une propension à vouloir choquer le public par tous les moyens, par la description de sévices grand-guignolesques, scènes sado-masochistes et tortures de femmes à poil. La présence de femmes tortionnaires nazies est généralement un plus. Le tout se double parfois d’une dénonciation particulièrement délicate et bien amenée des horreurs de la guerre, histoire de nous rappeler que nous voyons un film à message".
Justement c’est cela qui va poser problème : ce sont des films dégueulasses mais édifiants et donc destinés à la jeunesse. Le "dégueu" moralisateur. Comment faire ? Problème récurent à toutes les censures.
Réjouissons-nous donc de cette loi, qui provoquera des crises de rires. Sous les règnes de Charles X, Louis Philippe et Napoléon III, les français étaient pliés de rire. Et la "liberté" tue le rire (voire USA). Curieux.