Comment la crise du coronavirus va permettre un nouveau sauvetage des banques
19 avril 2020 16:41, par michel ammUne petite question à Ian Purdom pour voir où il se place parmi les économistes :
Considérez vous que les intérêts d’un prêt sont justifiés ?
Un prêt c’est une sorte de location d’argent , non ?
Quand on loue une voiture, on use la voiture, c’est normal qu’on paie la location.
Mais l’argent il ne s’use pas ? (je considère qu’on est dans un société stable ou la monnaie est stable).
Pourquoi payer l’usure de quelque chose qui ne s’use pas ?
Vous me répondrez qu’il y a le risque et la perte d’usage.
La perte d’usage n’est pas quantifiable, il est fort probable que si cet argent n’était pas prêté il resterait dans le coffre (je ne discute pas de la génération de ce prêt), jusqu’à ce que le prêteur trouve enfin un emprunteur ! en fait il n’y a jamais perte d’usage pour les banques.
Donc la perte d’usage est une excuse. A la limite le prêteur pourrait demander des intérêts lorsqu’il veut le remboursement total du prêt et qu’il ne peut l’obtenir ! Là il y aurait effectivement perte d’usage et droit à une compensation.
Reste le risque. Ah ! Le métier se transforme, on parle maintenant d’assurance. Mais dans ce cas, celui qui doit recevoir les intérêts c’est l’assureur du prêt ! Et pas le banquier. Le mélange des genres ne fait pas bon ménage.
Le fait que le prêteur s’auto-assure en demandant des intérêts n’est pas normal. En effet, il touche la prime d’assurance, mais ne fait pas le travail de l’assurance.
En fait c’est pire que cela, le prêteur prend le beurre et l’argent du beurre car il demande une prime de risque (les intérêts) mais il demande à l’emprunteur de s’assurer auprès d’un assureur.
Assureur qui lui même demandera à la société de l’aider gratuitement à faire le travail de recouvrements grâce à la justice et à la police.
Que pensez-vous de cette vision du prêt à intérêt ?