Libye : préparation d’une nouvelle guerre ?
7 janvier 2020 23:23, par uzfrEn réalité, la situation est très simple, Haftar ce n’est personne, petit rappel historique :
1 : Dans les années 80, homme de confiance de feu Khaddafi, il est envoyé au Tchad combattre la France. Pays qui le capture et le "retourne".
2 : Les US, persuadé que ce petit bonhomme moustachu leur sera bien utile un jour ou l’autre demande à leur vassal Français à "l’accueillir" ainsi que sa famille en Floride.
3 : Sa famille, qui est toujours aux US, est la garantie de la soumission sans faille de ce petit bonhomme moustachu.
4 : Les US, qui sont légèrement en retrait de cette région du monde (chasse gardée de la France et du UK) soutiennent le gouvernement légitime de Fayez Al Sarraj en parole mais Haftar en actes puisque c’est le poulain qui doit maintenir le contrôle du pétrole au trio magique de la démocratie (France, UK, US).
5 : La Turquie, en entrant officiellement dans le jeu rapproche la Russie de sa position, ce qu’avait fait le UK juste avant elle et isole la France qui n’a pas besoin de la Libye "que" pour la rente du pétrole mais pour déstabiliser durablement les pays limitrophes.
6 : Preuve en est l’invitation du président Tebboune à son homologue Turc Erdogan :https://www.capalgerie.dz/le-presid...
Malgré les inepties que l’on peut lire ici et là, l’Algérie, elle, a très bien compris ce qui se joue et à quoi l’exposerait une éventuelle victoire de Haftar, à être enclavé par son (ancienne ?) puissance coloniale.
7 : Les motivations Turques ne sont pas du "néo-Ottomanisme" mais, d’une part, de faire opposition au projet East Med sachant que Morsi a été "remplacé" par Sissi en vue de l’aboutissement de ce projet et, d’autre part, de stopper la contagion de mise sous tutelle des pays Méditérrannéens.
8 : Pour le moment, la stratégie d’isolement de la France, qui est la dernière puissance de premier plan à soutenir ouvertement Haftar, fonctionne puisque même l’Allemagne fait pression sur elle pour stopper son soutien militaire et financier et passer à la table des négociations le mois prochain à Berlin.
Bonsoir la France