Il y a de la colère dans ce texte si bien écrit et combien j’y adhère.
Cela me rappelle d’où je viens et comment mes ancêtres ne se lamentèrent pas de leurs pauvres conditions.
Qu’est ce que je dois à tous ces larmoyeurs ? Rien car je n’y suis pour rien.
J’eus un arrière-grand-père terre-neuva qui partait huit mois de l’année pour pécher la morue sur les bancs de Terre-Neuve. Un autre arrière-arrière-grand père, ouvrier agricole dans la très catholique et paysanne Mayenne. J’eus d’autres gens de peu aussi dans mon ascendance et d’autres qui se sont hissés dans l’échelle sociale à barreaux sciés d’avance pour les gens du peuple.
Alors mon coeur vibre à la lecture de M. Niesche et je sais pourquoi je n’ai jamais aimé cet esprit bourgeois et petit-bourgeois. Cette révolution française fut bien l’oeuvre de ces gens-là qui n’eurent aucun scrupule pour envoyer des bambins dans les mines...
Pour beaucoup d’hommes leur purgatoire aura déjà été sur cette terre si ce n’est l’enfer...
C’est devenu le sport national français, la pleurniche et que devrais-je dire moi pauvre vieux français de souche enraciné en ce beau pays depuis des générations.
Triste aussi de voir un arrière grand père mourir le jour de l’armistice de 1918 et son fils qui fera cinq années de camp de prisonnier chez les Boches. Il est revenu, a repris son petit métier d’artisan puis est mort à 53 ans, usé jusqu’à la corde.
Nous n’avons rien demandé. "Il a fait son devoir, un point c’est tout !" nous a-t-on répondu. C’était en 1961. Les temps ont changé depuis et maintenant il est bon d’appartenir à "des" communautés. La communauté nationale...un souvenir...