Christiane Taubira se paye Angot et réclame une juste réparation de l’esclavage
13 juin 2019 12:31, par politzerLe mode de production esclavagiste est un fait historique universel, mode d’extraction du surproduit nécessaire au développement économique des sociétés.
Toutes les races humaines l’ont pratiqué dans leur propre race aux dépens des individus exploités et au bénéfice de leurs exploiteurs.Dernier en date l’esclavage salarié (Marx) aux dépends du "prolétariat".
Le statut matériel de l’esclave n ’était ni plus ni moins enviable que celui des salariés d’aujourd’hui relativement à leur fonction malgré la différence de statut juridique : le premier étant la propriété de son maitre tandis que le second à relativement le choix du sien. Dans l’antiquité on pouvait voir un philosophe connu employé-esclave comme précepteur des enfants d’un maître esclavagiste. De nos jours on observe pareillement une grande différence de traitement entre un ouvrier maçon et un philosophe tout deux salariés et donc dépendants d’un patron. il n’en reste pas moins que le patron du 21e siècle a intérêt à disposer d’un ouvrier en bonne santé comme l’esclavagiste.
Le mode de production capitaliste au 19e siècle a tellement mal traité les ouvriers que les responsables militaires ont dû intervenir auprès des pouvoirs publics afin que les patrons leur livrent des hommes aptes à endurer les longues marches à pieds et non des individus malingres et physiquement en mauvais état. Marx encore lui, se fondant sur des rapports de la médecine du travail, note dans le premier livre du Capital que les esclaves antillais bénéficiaient de meilleures conditions de vie que les travailleurs des mines en France.
Dans toutes les époques l’intérêt des exploiteurs est compatible avec un traitement "humain" des exploités.
Au royaume du Dahomey au18e siècle quand les razzias internes étaient trop riches en esclaves on les mangeait c’est ce que relève le capitaine Snellgrave dans son "journal d’un négrier" lorsqu’il découvre des marchés de chair humaine destinée à l’alimentation.
De ce point de vue ce "deuxième esclavage" est comme le premier un progrès car il épargne des êtres humains d’une mort prématurés autant qu’atroce.
Quant au retard civilisationnel du continent africain ( il n’a pas inventé la roue par exemple) et à l’état de guerre permanent hors des lois de la guerre, il n’est pas étonnant qu’un écrivain afro-américain déclare :" je bénis les esclavagistes d’avoir déporté mes parents et remercie Dieu de les avoir fait arriver vivants, Keith Richburg, dans son ouvrage non traduit(Out of America).