Au premier abord,il est important de préciser que les mots peuvent tuer,ressusciter, faire accepter l’inacceptable. Albert Camus disait : ne pas appeler les choses par leurs noms,c’est ajouter au malheur du monde. C’est pour cette raison qu’on peut dire que le contenu de l’ouvrage de Bardeche convient tout à fait à fonder un manifeste historique de résurrection de la nation,quelle qu’elle soit,notamment en cette époque de décadence morale,matérielle et intellectuelle. Décadence,programmée,organisée et téléguidée,en sous terrain par une oligarchie elle même foncièrement dégénérée.
Ce que prône Bardeche est le chemin du salut,de la libération de la nation des crocs de la bête oligarchique prédatrice. Cela est incontestable. En revanche,le mot choisi pour appeler ce corpus de doctrines salvatrices ;à savoir le terme"fascisme",cela pose un sérieux problème,il risque d’anéantir toute la substance de la pensée de l’auteur,pourtant très féconde. Nous savons que l’oligarchie,qui nous a habitués à ses ruses de diable,n’attend que des occasions pareilles pour asséner un coup mortel aux projets les plus sérieux. L’exemple de"la dictature du prolétariat"est là pour nous rappeler l’immense tragédie qu’avait causé une telle appellation,et d’autres erreurs analogues,qui ont fondé le vaste complot fomenté contre le bloc socialiste.
Soyons réaliste,et surtout pédagogue,pour enjamber des fautes graves et inutiles. En quoi recouvrir à un vocable plus aimable qui parle aux âmes du peuple serait une démarche à écarter d’un revers de la main ? En quoi le terme"Patriotisme",ou "Nationalisme"serait inadapté au projet du philosophe ?...
L’Histoire nous apprend que les scélérats arrivent à triompher,non parce qu’ils défendent des causes,justes,ou nobles,loin s’en faut,mais procèdent à la manière des lutteurs des arts martiaux,ils guettent les faiblesses des adversaires pour les retourner comme armes mortelles contre eux.