Les habits neufs de la médecine
4 avril 2019 22:25, par Thésée2/2
L’alternative, dans la Médecine, « vous avez telle maladie » ou « vous n’avez rien » n’existe pas ; ces propositions existent, mais il y a une troisième possibilité, qui découle de la seconde : « c’est dans la tête », « c’est psychosomatique », « vous somatisez probablement ».
Ou comment faire de l’argent à partir du « vous n’avez rien » originel ; la Médecine devient complice au profit des parts de marché du système de santé. Sans nier l’existence de nombre de pathologies psychiatriques ou de certains troubles psychologiques, il y a d’un autre côté une pléthore d’exemples historiques ou contemporains où les deux disciplines, que sont la psychiatrie et la psychologie, ont accaparé des troubles bien somatiques soit parce qu’encore inconnus, soit pour des raisons de concurrence, ou parfois encore ont désignés des gens sains sur le plan mental pour des raisons idéologiques.
Ainsi, je pense que l’esprit de système dans la médecine moderne est plutôt un triptyque où l’ignorance et l’incompétence scientifiques – tant au niveau individuel qu’au niveau mondial – se déversent soit au sein de la Médecine elle-même (surdiagnostic somatique p. ex.), soit dans la bonne santé supposée, soit encore dans le champ psychique.
Lorsque la Médecine ne « force la réalité des faits à rentrer dans la boîte » et qu’elle se débarrasse du patient, les psys peuvent mettre à loisir ce dernier dans le lit de Procuste sans avoir – par principe – à rendre de comptes.
La Médecine, en regard de cet esprit de système, doit encore très souvent supporter le poids des erreurs de diagnostique dans un processus scientifique d’amélioration, alors que la psychiatrie, par exemple, vie des erreurs de diagnostique, qui sont le plus souvent occultées.