L’Europe face à son destin : le piège du nationalisme israélo-compatible
30 septembre 2018 14:54, par Lucien CeriseÀ JP, Zara, Hanane et les autres : je relance ici la discussion pour préciser que je ne conteste pas l’analyse de Youssef Hindi sur le fond, mais que je déplace légèrement le débat pour essayer de sortir de la paralysie que ce constat de fond dressé par Youssef peut induire. En effet, décrire un problème sans proposer de solution ne fait pas avancer les choses. En l’occurrence, on peut décrire la situation comme une sorte de « double contrainte » (double bind). Pour trouver la solution entre deux maux, il faut passer d’une analyse en termes de contenus à une approche en termes tactiques, avec pour seul objectif de tirer son épingle du jeu concrètement. Si l’on se laisse sidérer et paralyser par des contenus anxiogènes et déprimants qui poussent à ne rien faire, le taux de probabilité de crever la gueule ouverte monte à 100%. Si vous voulez avoir ne serait-ce qu’1% de chance de survie, il faut faire descendre ce taux. Comment ? Tester un maximum d’hypothèses, même les plus détestables, permet de faire baisser le taux de probabilité d’échec et d’augmenter automatiquement le taux de probabilité de réussite. C’est la loi des grands nombres : plus on tire, plus on a de chances de mettre le ballon dans le panier. Appliqué à un cas concret, par exemple les élections européennes 2019, et en avançant par étape et sans idéologie, ça donne quoi ?
1) Je pense qu’il y aura consensus là-dessus : aux élections européennes de l’an prochain, il est absolument nécessaire de battre Macron et d’envoyer un maximum de députés euro-sceptiques au Parlement.
2) J’espère aussi un consensus : pour gagner les européennes de l’an prochain sur une ligne euro-sceptique, il faut évidemment soutenir tous les partis euro-sceptiques de l’UE.
3) Option tactique : pour déconstruire progressivement l’UE en commençant par les élections de l’an prochain, il est possible de signer un CDD avec Steve Bannon, puis de voir comment ça se passe.