"Pierre Moscovici ment, la Grèce est revenue quarante années en arrière"
24 septembre 2018 11:58, par nicolasjaissonL’euro est une monnaie d’investissement fondée sur l’émission de dettes par les banques qui sont renégociées par les marchés. Accessoirement l’euro est une monnaie de consommation et d’épargne, mais ce rôle est très marginal, lorsque l’on compare la masse salariale avec le volume de monnaie électronique négociée en euros sur les marchés, dont le fondement est la dette émise par les banques qui sert de financement pour les produits dérivés. Donc l’euro est une monnaie de banquier conçue comme véhicule du financement du crédit et de la dette de marché et non une monnaie servant à la rémunération de la population active qui la transforme en épargne ou en consommation au gré des fluctuations économiques. D’ailleurs la part réservée à la consommation ne cesse elle aussi de diminuer, en raison de la pression exercée sur les salaires au nom de la lutte contre l’inflation, alors que l’augmentation hallucinante de la monnaie en euros consacrée au financement des obligations d’entreprises ou d’entités publiques n’est pas inclue dans les chiffres de l’inflation. Il est vrai que l’INSEE mesure l’inflation des prix et non celle de la monnaie qui est l’apanage de la BCE qui ne travaille qu’avec les "gens sérieux" pesant au moins plusieurs millions d’euros. Les bouseux peuvent crever, pourvu que le financement en euros des investisseurs bancaires en euros reste assuré. C’est la raison pour laquelle il est urgent de remplacer la monnaie actuelle qui est une monnaie de dette bancaire par une monnaie adapté à la rémunération des actifs faisant vivre les ménages avec leurs revenus., sans quoi la tonte ne s’arrêtera jamais, à moins que tous les actifs aient disparu faute de revenus pour survivre. le problème de la monnaie doit se poser en termes de système économique et non en termes de fixation du prix des actifs bancaires qu’il faudrait à tout prix sauver de la dévaluation. L’Etat doit reprendre la maîtrise de sa banque centrale livrée indûment à la discrétion des banques d’investissement et des marchés, sous prétexte que ceux-ci sont beaucoup plus efficaces dans la gestion de la dette publique. Si les énarques sont autant maqués avec les banquiers, c’est qu’ils ont compris leur intérêt commun à faire croître la dette qui alimente les budgets publics tout en faisant les choux gras des banquiers. Donc la mesure corollaire est de revoir drastiquement la baisse les dépenses publiques grevés de gaspillage innombrable en l’absence de sanctions monétaires mais pas économiques.