N’ayez pas peur du crabe ! – Deuxième partie
1er mai 2018 08:07, par Thiers ÉtatDas Krebs, vaste débat.
Premièrement le cancer ne doit pas s’aborder de manière générale mais par pathologie organe : rien qu’en hématologie (cancer sang) on distingue une foultitude de cancers chacun ayant sa spécificité propre et sa prise en charge thérapeutique propre. La génétique a permis de faire des progrès spectaculaire pour le diagnostic et donc la prise en charge thérapeutique : en fonction de telle ou telle mutation de gènes et du caryotype (complexe ou pas) on peut classer les leucémies : exemple une LAM5 est de mauvais pronostic donc greffe de moelle si donneur compatible ( familial ou fichier) à prévoir et organiser. Une LAM3 très grave au diagnostic prise en charge médicale immédiate sinon décès rapide est d’excellent pronostic car le traitement chimiotherapique conduit à la rémission quasi systematique, une LAM avec inversion du chromosome 16 est de bon pronostic etc etc etc Certains lymphomes sont induits par des virus comme Epstein-Barr (EBV) : lymphomes hodgkiniens, lymphomes non hodgkiniens et lymphomes de Burkitt.
Autre exemple le myélome non guerissable : cancer sang touchant os : il y a une 20aine d’année l’espérance de vie était extrêmement faible 2 ans tout au plus. Avec la recherche clinique et les progrès thérapeutiques on atteint une espérance de vie de 7 ans.
La thérapie génique ciblée a également fait son apparition dans le domaine des tumeurs solides (type poumon), pas mon domaine thérapeutique.
Bref, la prise en charge est extrêmement variée et spécifique à chaque type de cancer.
Un exemple d’un patient me vient en mémoire diagnostiqué pour une LAM ( leucémie aigüe myélocytaire) dont la pathologie a disparu un temps (< 1 an) car en temps atteint de grippe A pour réapparaître l’année suivante.
Concernant les cancers et l’hérédité cf Angelina Jolie, dans les familles à prédisposition on va dépister le gène type BCR A1 ou A2 et ainsi suivre les enfants régulièrement afin de dépister le cancer rapidement au moment de son développement et non diagnostic tardif.
La recherche clinique a fait d’énorme progrès et pour certains tester la nouvelle molécule est une chance inouïe, parfois il est aussi préférable pour gagner en qualité de vie de faire un traitement palliatif (chimiothérapie de référence) cf. J’ai souvenir qu’un médecin dont la belle famille à l’étranger avait opté pour le traitement palliatif m’expliquant que le patient (sa famille) aurait 2 ans tranquille plutôt que des effets secondaires et des séjours en hôpital