Relativisme culturel : la Sorbonne va donner des cours sur Serge Gainsbourg
25 mars 2018 07:54, par gains-burgerL’une de ses biographes, au départ admirative, trouvait détestable (très désagréable) le personnage Gainsbourg après quelques interviews.
Ce que nous pouvons constater, c’est qu’il avait un sacré culot. Etaler ses turpitudes (lemon incest, les sucettes, la dégaine de clodo d’un nouveau riche, la glorification d’un pays étranger...) en toute impunité avec son physique repoussant de chauve-souris de cave, c’était une insulte permanente à tout ce qui fait son petit bonhomme de chemin talentueux sous le soleil en France.
Ici beaucoup n’ont pas compris l’article, et s’obstinent à ne pas comprendre qu’il n’avait que le génie du copieur-synthétiseur, avec l’appui de toute une bande en toile de fond. Seul, que vaut-il ?
Gainsbourg aurait pu être un robot, comme Nabilla, avec une technologie adéquate. Il suffit de programmer. Bien sûr, dans le programme, on introduira des textes et de la musique d’authentiques créateurs, dont on taira le nom. Le robot en mourrait.
Et puis on filme, on coupe, on photoshoppe. On élève au pinacle un épouvantail chantant purement virtuel, un acteur de farce.
Oui, c’est tout à fait possible de lancer une image. Le vrai génie en chair et en os se morfond pendant ce temps, inactivé ou dépouillé de son oeuvre. Voilà le crime.
Reconnaissons à Gainsbourg le sens du spectacle et la conscience qu’étant laid, il ne pouvait qu’accentuer cette particularité, plutôt que tenter de la cacher.