Le communautarisme des obèses, la nouvelle mode du marché libéral
28 novembre 2017 21:48, par J’ai vaincu l’obésité@JayJay
Je voudrais m’adresser à un certain JayJay. Voilà, je me présente, j’ai 45 ans et toute ma vie jusqu’à mes 43 ans, j’ai eu des problèmes de poids. Ca a commencé à la pré-adolescence, tout doucement, j’étais juste un peu "dodu", puis à 15 ans ça s’est accéléré et à 18/20 ans je faisais déjà dans les 90 kilos, ensuite jusqu’à l’âge de 30 ans en 2002, j’ai atteint les 100 kilos, puis j’ai arrêté de fumer et mon poids a augmenté progressivement jusqu’à 140, 5 kilos, en obésité dite "morbide".
La "feignasse" que j’étais n’arrêtait pas de bouger, toute la journée, active, a passé son enfance à faire de la natation, du judo, du VTT, du Karaté Shito-ryu, et adulte de longue parcours à pied en ville et en forêt. Donc ce n’est pas une question de "feignasserie" mais juste de calories entrantes en trop grande quantité par rapport à la dépense qui ne pourra jamais brûler de tels excédents.
Vous oubliez un paramètre extrêmement important, JayJay, c’est la "tête", le domaine psychologique déterminant dans la prise de poids. Mon enfance n’a pas été un champs de coquelicots, mon père m’a rejeté à la naissance préférant s’enfuir, je suis l’enfant non pas d’un divorce mais de deux divorces, à la maison tous les jours, j’assistais à des scènes conjugales où la violence psychologique et physique était monnaie courante entre ma mère et mon beau-père. Ma mère souvent pétait les plombs et battait ses enfants, mon frère et moi, moi plus souvent encore que mon frère, les coups en rafales pleuvait tous les jours et les semaines où j’avais plus de chances, des raclées à mettre KO, au moins 2 ou 3 fois par semaines. Depuis le 18 Octobre 2015, à l’âge de 43, ma santé étant gravement compromise, j’ai dû entamé une réforme en profondeur de mon mode de vie et mon poids est passé de 140, 5 à 75, 3 kg ce mois-ci. C’est en entamant une psychanalyse récemment que j’ai compris que je m’étais réfugié dans la bouffe pour échapper à cette enfance difficile, j’ai développé un terrain dépressif avec des symptômes d"anxiété se caractérisant par des TOC mais aussi des troubles alimentaires comme la boulimie et l’hyperphagie. La plupart des obèses bouffent aussi parce qu’ils ont eu, eux aussi, une vie de merde et qu’ils ont de gros problèmes psychologiques dont les racines viennent dans leur enfance difficile, et je ne vous parle même pas de ceux qui ont été agressé sexuellement ou violé, ce qui n’a pas été mon cas. Conclusion : un peu plus de bienveillance à l’égard des obèses. Cdlt