Dans le cas de l’avortement de la jeune fille, le passage à l’église m’a fait penser à cette belle nouvelle de Barbey d’Aurevilly dans les diaboliques : "à un diner d’athée", dans lequel l’auteur nous dépeint le portrait de l’anticlérical assumé qui confronté à une situation bien particulière ne trouve finalement pas de meilleure place pour confier le coeur d’un jeune enfant mort trop tôt, coeur qu’il a récupéré dans une situation vraiment dramatique, à l’église. Pour lui l’athée c’est là seule place cohérente, la seule place où ce jeune coeur bénéficiera d’une considération et ne tombera pas dans l’oubli. C’est certes une démarche plus esthétique que véritablement religieuse mais elle n’est pas non plus vide de sens.
Face au drame et à l’innocence, il y a quelque chose qui pousse l’humain à s’en remettre à la transcendance, à se tourner vers le Père.