Ce qui est frappant, c’est ce foutu terme "conspirationniste" qui permet d’empêcher toute penser réelle. Case plutôt pratique pour se débarrasser de toute pensée qui dérange.
Soral est le parfait exemple, le réduire à un simple conspirationniste paranoïaque montre d’une part que ces gens n’ont jamais réellement écouter ses analyses ou lu ses écrits, et d’autre part qu’ils sont incapables d’avoir un réel un esprit critique.
Ils ont tous ce que j’appelle un esprit de bureau, d’archive, c’est à dire académique, où tout est classé, ordonné selon des catégories bien définies, qui permettent de facilité la réflexion et d’éviter l’effort. Leurs idées sont triées, organisées dans des tiroirs de leur crâne afin de pouvoir les ressortir rapidement en temps voulu.
Pourquoi le terme conspirationniste serait d’emblée une valeur négative, ce n’est qu’une affaire d’interprétation ! lui donner un sens négatif relève du jugement moral, en l’occurrence d’un jugement moral hâtif et péremptoire car la pensée sérieuse voudrait plutôt que l’on considère comme neutre. Comme un mot qui renvoie à des faits objectifs, à une réalité observable, discernable du moins. Le jugement moral est ce qui vient en dernière analyse, à la fin de la fin... car c’est celui ci qui va conditionner nos actes.
En somme pour réfléchir sérieusement, il ne faut pas opérer de jugement moral a priori pour la simple raison que celui-ci est le point final de la pensée, il clôture la réflexion. ce qui reviendrait donc à mettre la charrue avant les bœufs... Tandis que toute réflexion sérieuse est laborieuse, lente et parfois douloureuse.
Il n’y a pas plus esclave que celui qui se croit libre n’est-ce pas ? ces petits animateurs du dimanche pensent exercer librement leur esprit critique alors qu’ils sont incapables de saisir leur propre conditionnement moral et intellectuel, et a fortiori d’y adjoindre une pensée critique qui pourrait leur permettre de se dé-conditionner partiellement. Penser librement, c’est déjà comprendre que la pensée ne se crée pas ex-nihilo à partir d’une simple volonté indépendante et libre de toute influence qui aurait décidé penser ceci ou cela à tel ou tel moment... c’est tout à fait ridicule, surtout dit comme ça.
Bref, la liberté de pensée n’est rien d’autre qu’un concept fantasmagorique de petit-bourgeois révolutionnaires. Un fantasme d’illuminés, quoi !