Je me permets d´évoquer ici un petit passage de la pesanteur et la grâce, de notre chère Simone Weil :
"Celui qui met sa vie dans sa foi en Dieu peut perdre sa foi.
Mais celui qui met sa vie en Dieu lui-même, celui-là ne la perdra jamais.
Mettre sa vie dans ce qu’on ne peut pas du tout toucher.
C’est impossible. C’est une mort. C’ est cela qu’il faut.
Rien de ce qui existe n’est absolument digne d’amour.
Il faut donc aimer ce qui n’existe pas.
Mais cet objet d’amour qui n’existe pas n’est pas une fiction.
Car nos fictions ne peuvent être plus dignes d’amour que nous-mêmes qui ne le sommes pas."