Au jeu d’échec de la politique, il y a les cadors et les autres.
Les cadors ont gagné, parce qu’ils voient les coups longtemps avant les autres.
A chaque caprice du peuple en terme de scrutin, ils sortent le bon coup quitte à sacrifier un ou plusieurs pions.
C’est prévu, c’est normal, c’est le jeu.
Dire que MLP aurait dû appeler Mélenchon comme premier ministre ne relève pas de la même stratégie, c’est un raisonnement à posteriori..
L’Insoumis en chef aurait démonté cette proposition parce qu’il en a le talent pour la renvoyer en pièces détachées à son initiateur...
Nous payons aujourd’hui des années et des années de noyautage de tous les centres de décision par des individus brillants acquis à une cause millénaire et remarquablement organisés. Ils ont démontré leur puissance et leur efficacité en dézinguant Fillon d’une pichenette ce qui a eu pour effet de faire tomber les dominos indésirables les uns après les autres. Qui aurait pu imaginer qu’un jour, un blanc bec zozotant, aussi brillant soit il, ait pu passer du stade de morveux à celui de président de la république en quelques petites années, quand on connaît la force et l’enracinement des partis politiques traditionnels, et de leurs champions. Force illusoire en fait, qui repose sur des réseaux tous infiltrés par ceux là même qui ont décidé de la victoire finale du blanc bec. Un simple retournement d’alliance, de trahison à chaque niveau du système, démultipliés par la trame dudit système, et c’est le tsunami politique.
Le ver est dans le fruit, indélogeable. Il s’en nourrit, il le protège. Il accumule des réserves, comme autant d’armes pour les combats à venir. Ses réserves semblent inépuisables.
Nous savons aujourd’hui que les élections ne sont pas la solution pour faire changer les choses.
Espérer qu’une fois en place le monarque décide de renverser la table au risque de connaître un destin à la JFK ?
La rue est trop violente pour les urbains majoritaires.
Reste le pays profond, qu’on tue à petit feu mais qui résiste. Au nom de l’Histoire, au nom de la terre, au nom des ancêtres, au nom de la tradition.
Reste à trouver le druide et surtout la potion magique...