Ca fait quand même longtemps que c’est connu cette histoire, au moins un an.
Le fracking ne demande pas de gros investissements de départ (CAPEX), il est gourmand sur l’extraction seulement (coûts operationnels variables selon les volumes extraits, OPEX). Il s’agit d’une façon de procéder que les majors avaient du mal à integrer. Elles ont l’habitude de plans à 40 ou 60 ans, avec investissements initiaux énormes.
Dés que le prix du baril est au-dessus des 35$, les frackers peuvent foncer et extraire.
Quand l’OPEX nécessitait un prix à 50 ou même 80, les sociétés de fracking fermaient boutique lorsque les marges tombaient, et ré-ouvraient quand les prix remontaient. Dorénavant elles peuvent tourner à temps plein.
Elles ne concurrencent pas encore les émirats, qui ont un pétrole à un coup de 2$ le barril, contre 35$-55$ pour les frackers. Mais elles plombent un peu la Russie (coût du barril onshore de 20$ à 70$, moyenne à 40$).
Néanmoins, la Russie est proche de la Chine et a déjà les pipelines pour nourrir l’Europe. Donc elle est loin d’être hors jeux.