Bayrou et De Rugy rejoignent Macron
23 février 2017 08:52, par goybandBayrou avait trois alternatives :
Se présenter, mais avec le risque d’affaiblir Macron et de propulser Fillon au deuxième tour dans un duel incertain avec Marine à cause du penelopegate.
Se présenter, mais en soutenant Macron afin de le propulser au deuxième tour et battre Le Pen.
Se retirer de la vie politique française.
La troisième solution était et de loin, la meilleure, la plus élégante.
Il a choisi d’être faiseur de roi, probablement qu’il a attendu le plus possible la sanction du parquet concernant Fillon et avant le dépôt des parrainages, en vain, cette dernière n’étant que différée, alors il lui a fallu prendre une décision qui, au regard de l’histoire, se justifierait peut être, traitre de la droite en 2012 en appelant à voter Hollande, il n’aura pas voulu être le responsable de l’accession au pouvoir de Le Pen….
Gavés de sondages mainstreams et grossiers, nous n’avons pas les études fines que possèdent un Hollande via les RG, mais il y a fort à parier que depuis le Penelopegate, les modèles ont tourné à plein régime et en étudiant toutes les hypothèses, Bayrou a donc fait le choix d’un positionnement stratégique plutôt que celui d’une conviction.
Macron poulain du système, c’était déjà une évidence, maintenant reste à savoir si Bayrou ne lui a pas fait le baiser de Juda et à l’insu de son plein gré, analyser la sociologie de son électorat potentiel, ce dernier présentant de grandes intersections avec celui de Juppé.
Intuitivement et parmi ce que l’on appelle les démocrates chrétiens, certains iront chez Fillon, mais pas beaucoup à cause du Penelopegate, en revanche, les juppéistes déçus et qui n’étaient pas enthousiastes pour voter Fillon, feront le plein chez Macron.
En définitive, ce ralliement de Bayrou, c’est la revanche d’un Juppé qui doit bien se marrer.
Peut être le coup de grâce et la victoire assurée pour Macron…
…Sauf que les indécis sont tellement nombreux et à deux mois du premier tour, que tout est encore possible, mais la dynamique de ralliements à Macron va fatalement impacter cet électorat flottant, logiquement, d’autres iront à la gamelle et dans les semaines à venir, c’est la loi du genre, l’allégeance au futur élu.
Le système a encore gagné.