Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°448
22 octobre 2016 15:27, par FIORE RenéEn visite au Sénégal, au temps où il était président
de la République française, Nicolas Sarkozy, avait
déclaré, s’adressant aux jeunes d’Afrique :
« Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain
n’est pas assez entré dans l’histoire. Il ne connaît que
l’éternel recommencement du temps rythmé par la
répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes
paroles.
Jamais il ne s’élance vers l’avenir. Jamais il ne lui
vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer
un destin. Le problème de l’Afrique est là. »
Ce n’est pas le propos de l’ex-Président qui me fait
réagir, au demeurant déjà abordé par l’anthropologue
Lévy-Brühl qui avait établi, dans un « Traité sur les
sociétés inférieures », « la distinction entre “l’homme
occidental” doué de raison et les peuples et races nonoccidentaux
enfermés dans le cycle de la répétition et du
temps mythico-cyclique. »
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Le traité de Lévy-Brühl date de 1910 ; les colonies
battaient leur plein. Le texte confirmait en quelque
sorte que les « sociétés inférieures » ne pouvaient être
aptes qu’à être colonisées, justifiant, a posteriori, Jules
Ferry sur l’attitude que « les races supérieures »
doivent avoir à l’égard des « peuples barbares ».
En 2007, le constat sarkosien arrive après 50
années durant lesquelles l’homme africain était censé
avoir pris en main son destin. « C’est raté, lui a dit
Nicolas Sarkozy, parce que vous n’êtes pas assez entrés
dans l’histoire ».