Lugan devrait se cantonner à la géopolitique africaine, un sujet qu’il maîtrise bien mieux (je le dis sans malveillance) que l’égyptologie.
Manifestement, il est le seul historien de l’Egypte antique à croire que le 4e peuple présenté sur la fresque issue de la tombe de Séthi Ier (voir à 21:18), à la couleur de peau "rouge", représente un peuple "nubien du pays Ouaouat" : tous s’accordent en dehors de lui à reconnaître qu’il s’agit bien d’une représentation du peuple égyptien antique, issu incontestablement d’un métissage et clairement distinct du peuple libyen à visage pâle...
Tenter d’aryaniser les Egyptiens de l’Antiquité en niant leur héritage africain est aussi malhonnête que les noircir à l’excès en les réduisant à cet unique héritage. D’un côté comme de l’autre, il s’agit de falsification historique et de récupération idéologique, réalisées soit à des fins communautaristes, soit, comme semble le faire Lugan, au nom de "la lutte contre la bienpensance".
D’ailleurs, il semblerait que notre concept moderne de race ait été peu connu et apprécié de ce peuple, qui a mis au pouvoir des siècles durant des dynasties pharaoniques d’origine étrangère, "blanches", "jaunes" ou "noires".