La nouvelle doctrine stratégique turque
16 août 2016 17:45, par cqfdCet article vaut le coup d’être lu en entier car il y a un passage lumineux sur Davutoğlu et Yıldırım, lequel fut nommé 6 semaines avant la purge, temps qu’il avait déjà mis à contribution pour se rapprocher d’Israël, de l’Iran et de la Russie.
Il est évident que cette purge répond à une "politique de puissance" qui ne tolère aucune dissidence interne. Ce qu’expliquait très bien Francis Cousin à sa manière.
La rupture à venir entre l’OTAN et les Frères musulmans, que Meyssan prédit pour le sommet exceptionnel de juillet 2017, laisse entrevoir une configuration bien sombre. En effet, les Frères musulmans quoi qu’on en pense sont des contre-révolutionnaires. L’OTAN deviendrait donc une organisation révolutionnaire (au sens que lui donnerait un Pierre Hillard, c’est-à-dire 1776 ou 1789 : maçonnique).
Les ennemis désignés tant par Trump que Clinton sont le Hamas et l’Iran. C’est-à-dire tous les régimes qui font de la Palestine leur raison d’être. Mais quid de la Confrérie ? Alors que Clinton soutenait "la démocratie" en Égypte (donc Morsi), Trump soutient ouvertement Sissi, qui appelle à une "révolution" dans l’Islam.
Voilà pourquoi je crois qu’Alain Soral, malgré le cap qu’il tient contre vents et marrées, se tromperait de ne pas voir de danger chez Trump. Car pour connaître les puissances que Trump représente il ne faut pas regarder ses positions de politique intérieure, qui sont récentes et destinées à plaire. Il faut regarder les positions fondamentales. Dès 2011, il affirmait qu’il y a un "problème musulman"… non pas en tant qu’il est imposé à l’Amérique, ce qui est vrai, mais en tant que tel, dans le Coran précise-t-il. Si seulement il parlait en Chrétien ! mais non, lui c’est l’argent, les femmes… Puis il soutint Nétanyahou. Par conséquent, les dérapages concédés à Trump pour son élection, ne sont que l’annonce de dérapages bien réels et bien sanglants des ultra-sionistes favorables à la guerre mondiale contre la civilisation résistante.
Le plus triste, c’est de se souvenir que la tragédie des années 30 fut précédée d’un phénomène capital : l’impossibilité pour le contre-révolutionnaire de se justifier d’un Dieu dont les vicaires étaient déjà passés à l’ennemi (ralliement à la République maçonnique, condamnation de l’Action française, bref, abandon).
De même, toute impossibilité faite aux musulmans de refuser le monde moderne, génèrera un islamo-fascisme (EI) voué à l’échec et à la réprobation universelle.