Terrorisme : qui sont nos ennemis ?
23 juillet 2016 08:19, par Valentina2 800 décès de SDF ont été recensés en 2015 par le collectif "les morts de la rue" et des statistiques de l’Inserm.
Soit plus de 7 fois le nombre d’homicides, mais 4 fois moins que les morts par suicide (première cause de mortalité des hommes entre 25 et 34 ans avec 20 % du nombre total de décès, et la deuxième entre 15 et 24 ans ainsi qu’entre 35 et 44 ans avec 16 %, soit un total de 52 % pour ces 3 catégories - chiffres CepiDc-Inserm 2010 en France. L’institut de veille sanitaire a calculé que sur les deux ans qui suivent la crise de 2008, près de 600 suicides seraient directement liés à la hausse du chômage, et au moins 2 400 étaient impliqués dans une procédure devant un tribunal aux Affaires Familiales en 2010).
Déjà une étude de l’Inserm-CepiDc de 2011 avait évalué le nombre total de décès de SDF à 2 908 (entre 1 450 et 4 361).
Selon le rapport, les personnes décédées étaient majoritairement des hommes (88 %), morts en moyenne à 49 ans, alors que l’âge moyen de décès des hommes dans la population générale s’établit à 79 ans (84 ans pour les femmes), soit trente ans plus tôt que la moyenne des Français souligne le président des Morts de la rue, Nicolas Clément. Il a également rappelé que "quelqu’un qui est hébergé gagne 5 ans de vie à peu près" et "quelqu’un qui n’est plus à la rue meure plutôt à 60 ans."
Ces décès sont survenus tout au long de l’année, et pas seulement l’hiver, insiste le Collectif. Deux pics sont cependant à noter, en octobre et en juin, deux périodes charnières où les sans-abri sont obligés de changer de vie, de casser leurs habitudes et de rompre les liens fragiles qu’ils ont pu nouer. « En octobre, quand ils commencent à se préoccuper de savoir où ils vont passer l’hiver, et qu’ils quittent l’endroit où ils s’étaient installés pendant l’été, et en juin, quand les hébergements d’hiver se ferment », explique M. Clément. 28 % des adultes sont morts de causes violentes (accident, agression, etc.), 27 % de maladie, toujours sur la voie publique ou dans des abris de fortune, une voiture, une cage d’escalier, une bouche de métro...
Nicolas Clément a également déploré une "sinistre nouveauté depuis quelques années : des enfants" parmi les victimes.
Samedi 18 juin 2016, rédactions de : France-info, Ouest-France, Le Parisien, Var-Matin, etc.