Une invention appelée « le peuple juif »
10 février 2012 19:58, par BrunoPour conclure, je dirai qu’Israël n’a pas besoin de légitimité. Le droit, c’est celui du plus fort, toujours. Le territoire a été (les noms étaient différents à l’époque) irakien, iranien, grec, italien, arabe, turc, anglais, il est maintenant indépendant. Déchiré en deux mais indépendant. Il n’y a pas plus de légitimité à l’état palestinien qu’à l’état israélien. D’ailleurs la Palestine, étymologiquement parlant, devrait se limiter à Gaza. Là, il y a effectivement toujours eu un farouche sentiment d’indépendance, c’est même écrit dans la Bible ! Mais ce n’est pas la question, Gaza est plus une ville qu’autre chose, une ville qui étouffe et qui a besoin de plus de territoire.
Regarder vers l’avenir, trouver une solution équitable, c’est la seule possibilité. Croire que les juifs partiront comme ils sont venus est un non sens. Qu’il existe un plan de repli des juifs israéliens fortunés, c’est possible. Inversement, l’antisémitisme ressenti dans le monde juif en diaspora nourrirait le sionisme. Les juifs sont assez mobiles, ce ne sont pas tous des lâches pour autant. La lutte serait terrible, faut pas rêver. Par contre, il est peut être possible d’obliger Israël et Palestine à cohabiter en bonne entente, inévitablement dans un grand pays unifié. Démographiquement, les populations musulmanes auraient vraisemblablement le dessus mais les juifs n’ont, je pense, rien à craindre tant que dure la loi du retour. Tout est question de laïcité, de constitution, mais surtout d’équilibre. A la Knesset, ce n’est peut être pas la bonne institution, je donne seulement un exemple, il faudrait un certain nombre de sièges pour les juifs, un autre pour les palestiniens et un autre pour les indépendants (ouvert à tous).
Quoiqu’il en soit, expliquer la naissance du peuple juif, si c’est juste pour justifier sa légitimité, ou de la même façon son illégitimité, ne présente aucun intérêt. On se demande l’intérêt réel de telles recherches, d’autant plus que le bon sens nous en apprend tout autant. L’intention pourrait être malsaine que le résultat serait le même. La pression internationale devrait suffire à calmer le jeu à condition qu’on laisse un peu de côté toute idéologie et qu’on s’attache à l’aspect pratique du problème. Jérusalem, coupé en deux, n’a pas besoin d’historiens mais de bonnes volontés !
C’était l’avis d’un mec vaguement juif, vaguement goy plutôt, mais bien content de vivre en France et bien content aussi que la culture de ses ancêtres survive.
Ci@o