Michel Sardou chante Verdun
12 mai 2016 21:46, par Y
Verdun. J’y suis né. J’y ai passé toute ma jeunesse, sous la côte du poivre, dans les bois de Douaumont à récupérer les baïonnettes cassées et les restes d’obus.
On appel ça la zone rouge. J’ai vu la forêt brûler en 1976, faisant sauter par centaine des obus au phosphore et au gaz moutarde. C’est d’ailleurs assez joli. Ca n’a pas nettoyé complètement la forêt. les obus remontent encore, et beaucoup peuvent vous péter à la gueule s’il vous prend l’idée saugrenue d’en prendre un en souvenir.
J’y ai vu Kohl et Mitterand main dans la main.
J’y ai connu un vieux, un survivant de la terrible bataille qui nous a raconté, à moi et à mon père, comment il survécu au froid et aux mitrailleuses allemandes. (Caché dans les entrailles d’un cheval mort).
Parfois, nous allions à la messe du dimanche à l’ossuaire de Douaumont.
On peut voir sur le bâtiment de l’ossuaire tout les blasons de tout les régiments qui ont combattu pendant la bataille. Enfant, cela me laissait songeur, surtout les blasons des régiments coloniaux.
Le souvenir de la bataille de Verdun doit imposer à tous respect et recueillement.
Elle nous invite à méditer sur la destinée des hommes et des nations.