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Ce sont eux que les bobos détestent et trouvent trop présents quand ils contrôlent de jeunes délinquants, mais ne vont pas assez vite quand ils sont les victimes de ces mêmes délinquants.
Or, si une distinction évidente existe, nos chers politiques et médias se plaisent à entretenir la confusion. Un policier d’arrondissement est tué le 7 janvier, et son commissariat, celui du XI° arrondissement voit affluer témoignages compassionnels et solidarité de la population, même gauchiste. Il y a deux semaines, un CRS met une manchette à un "manifestant" (il y aurait quelques explications a donner la dessus aussi), et c’est le même commissariat (n’acceuillant pourtant aucun CRS), qui est le soir même la cible d’un assut en règle. Dur pour son personnel ayant encaissé le 7 janvier et le 13 novembre.
Alors quel intérêt de maintenir voir provoquer cette relation schizophrènique d’amour-haine entre une Police et sa population ? Imaginez être l’Etat (c’est sympa aussi parfois de jouer le méchant) que la haine de la Police soit trop forte et que celle-ci soit constemment haïe et réprouvée par la population. Le risque ce n’est pas de perdre le contrôle du peuple, mais bien la Police, qui n’ayant plus aucun attrait pour sa mission, s’en désengagerait. Dangereux pour l’Etat qui risquarait de perdre son bouclier face au peuple quant au désengagement des CRS, mais aussi pour le peuple, quant aux conséquences évidentes du désengagement des policiers de commissariat.
Deuxième cas de figure, le peuple aime trop sa Police et là c’est un risque de perte de contrôle du peuple. Notemment par la fracture du fameux "devoir de réserve". Si les policiers pouvaient dire ne serait-ce qu’une partie de ce qu’ils voient, ont peut raisonnablement penser que le FN passerait au premier tour des présidentielles. Alors que se passerait-il si tout était dit....
Entre autres la réalité sur les migrants, le laxisme judiciaire, la "privatisation" de la Police...et tant d’autres choses...
N’oubliez pas que, tout à la détestation que certains continueront d’éprouver pour la Police en général, que les policiers sont des prolétaires, et que le maintient de cette espèce de balancier amour-haine sert essentiellement de maintient d’une lutte horizontale, voire d’écran de fumée.