Une chose qui m’agace, et de plus en plus souvent, est ce mélange des genres, à l’image de ce pseudo clivage droite-gauche savemment orchestré par l’état entre le les forces dites de "maintient de l’ordre" et celles dites de "voie publique".
Nos bons vieux romains faisaient eux la distinction : la garde prétorienne dont la mission était de défendre l’Etat, (quoique qu’un bon nombre d’empereurs aient été assassinés ou mis en place par cette même garde prétorienne, dont peut se demander si ce faisant ils ne devenaient par l’Etat eux-mêmes), en rétablissant l’ordre par la force si nécéssaire (On retrouve les casques, les boucliers, et à peu près les mêmes protections. Il y avait un glaive ou une lance à la place de la matraque, question d’époque...).
Existait une deuxième force, la milice, ou cohortes urbaines. Issue de la plèbe, leur rôle était celui de police car agissant principalement contre la criminalité. Ils pouvaint également agir en sus, ou en complément de l’armée pour défendre la ville contre ses agresseurs. De par leur extraction, ils n’étaient pas employés pour la défense de l’état, mais pour la lutte contre les émeutes ou violences urbaines (lutte horizontale).
De nos jours, les CRS (direction nationale), les CI (autorité du Préfet de Police) et la Gendarmerie mobile sont l’équivalent de la garde prétorienne, ils assurent la répression de la lutte verticale, ils défendent l’Etat (ils perdent dans leur action leur compétence judiciaire). Si ce n’est qu’ils sont bien loin d’être issus des nouveaux patriciens mais bien des plébéiens et c’est parfois là ou le bât blesse, car la désobéissance (chez les CRS, n’attendez pas de compassion des CI ou gendarmes mobiles), inconnue voire impensable jusqu’alors commence à se
faire sentir (CRS remplacés par les CI plus zélés pour les veilleurs debout).
Les commissariats de police et brigades de gendarmerie ont eux le rôle de la milice urbaine. Ils agissent par et pour le peuple et en sont eux aussi issus. C’est la lutte contre la violence horizontale : la criminalité, la délinquance, les problèmes de voisinages, les accidents de la circulation...la tâche est vaste. Ils sont quasiment autonomes dans ce qu’ils choisissent ou non de relever et agissent principalement sur appel du public (donc du peuple). Ils représentent l’écrasante majorité des effectifs de police.
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