Gaz de schiste : un élu australien enflamme une rivière avec un simple briquet
27 avril 2016 13:36, par HacènePrudence ! La désinformation est de tous les bords.
Dans le film sur la fracturation hydraulique aux États-Unis, on se souvient des flammes sortant d’un robinet, à l’intérieur même d’une maison d’habitation : l’eau était polluée par des gaz inflammables à cause de la fracturation, nous disait-on. Puis il s’est avéré, mais on ne l’a pas entendu dans les grands médias, que le problème existait déjà auparavant, ce que le réalisateur du documentaire, poussé dans ses retranchements par des questions publiques, a fini par admettre.
Ici, un opposant à la fracturation fait une démonstration en apparence implacable sur les effets néfastes de cette technique d’extraction : il enflamme une rivière. Son argumentaire est d’une grande faiblesse, il n’a pas le poids des mots, mais il lui reste le chocs des photos ! Tout ce qu’il a à dire se résume ainsi : c’est la fracturation, car cela ne peut pas être dû à autre chose. C’est ainsi, car cela ne peut pas être autrement (c’est par ailleurs l’argument de fond sur le réchauffement anthropique). Son but est atteint, il fait le buzz. Mais si l’on est sérieux, on peut aussi entendre Damian Barrett, directeur de recherche au CSIRO, un organisme gouvernemental australien pour la recherche scientifique, travaillant justement sur ces questions, et qui explique
« there were naturally occurring fissures in the rock in that part of the Darling Downs where, owing to the coal beds being less than 100m from the surface, methane had been known to leak out. At least four of those fissures are in a 3km stretch of the Condamine river, including Pumphole ».
Et de poursuivre : « The gas has probably been coming to the surface there for as long as people have been there ».
Je ne prétends pas que la fracturation n’y est pour rien, seulement qu’il n’est pas évident qu’elle y soit pour quelque chose. Ce qui ne signifie pas que je plaide en sa faveur.