Charlie, le nouveau visage de l’intolérance ?
8 janvier 2016 15:46, par ErdovalMerci à E&R pour ce moment de réflexion, de prise de distance sur l’actualité. Très utile pour essayer de comprendre ce qui se passe, ce qui est en jeu. La thèse de base est celle du grand rassemblement (spontané !?) comme renouveau du phénomène religieux et plus précisément comme indication du début de reconstruction d’un sens commun perdu par effondrement du fait religieux en France, particulièrement le fait catholique. Selon Todd ce nouveau sens commun serait, selon Drac (je n’ai pas lu le livre de Todd) l’opposition à une religion submergeante, l’Islam. Il y a probablement erreur sur cette dernière proposition. Car de mon point de vue cette manifestation était celle de l’adhésion à la nouvelle religion, celle du mondialisme libéral libertaire. Le déplacement des grands de ce monde venus spécialement à Paris pour l’occasion et leur coude à coude fraternel (!) proclamant tous comme leurs suiveurs,"je suis Charlie" comme en d’autres temps "je suis chrétien voilà ma gloire, mon espérance et mon salut" montrait bien qu’on n’était pas au début d’un processus mais au décours d’un cheminement lent et difficile. Car 4 millions, c’est beaucoup pour une manifestation ; c’est tout de même peu rapporté à la totalité de la population. Quant aux vecteurs de cette nouvelle idéologie un peu trop rapidement assimilée à une religion (qu’on dise plutôt qu’il s’agit d’un paganisme matérialiste !) Drac évoque les médias et les pouvoirs politiques mais ne dit rien ou quasiment rien de la franc-maçonnerie, peu de mots sur la communauté juive organisée et de sa place surfaite au coeur de la République et de ses relations avec Israel, mais rien des liaisons oligarchiques entre franc-maçonnerie, communauté juive, pouvoir politique, pouvoir économique et financier et pouvoir médiatique. Drac est prudent et veut échapper aux injures habituelles (complotiste, antisémite, raciste, fasciste etc…) promises à tous ceux qui tentent de comprendre la complexité du monde en profondeur (réfléchir est déjà une démarche suspecte) et qui ne s’en tiennent pas aux images plates construites qui leur sont servies jusqu’à être réduites à un slogan "je suis Charlie" sur une pancarte (brandie comme jadis les croix dans les processions catholiques). Cette manifestation indiquait non pas le réveil d’un sentiment religieux mais la puissance d’aveuglement des oligarchies mondialisées sur le peuple. Quand celui-ci prendra-t-il conscience de l’impasse dans lequel il se laisse mener ?