Agriculture : hémorragie à l’échelle européenne
30 novembre 2015 14:08, par listenerC’est une simple conséquence du libre échangisme américain. Et il faut considérer aussi qu’en Amérique, les fermiers sont subventionnés très largement et bénéficient d’un revenu minimum garanti. Les américains savent trop l’importance d’une agriculture fortement exportatrice. L’économie américaine repose sur une force de production agricole et très peu sur leurs petites startup à la con. Les européens avec leur vision marxiste qui fait du paysan un sous homme (Marx disait du paysan français : "pomme de terre dans un sac de pommes de terre"), diffusent des idées anti-paysans. L’Europe a remplacé la juste fixation du prix des denrées agricoles qui s’effondraient suite au libre échange et qui sont la rémunération d’un travail énorme et mal mesuré et de bien d’autres choses (notamment l’équilibre social et ethnique), par des subventions grotesques aléatoires, arbitraires et anarchiques ! Subvention à la plantation de pommiers suivies immédiatement de subventions à leur abattage. Ubu à la campagne ! On s’étonne ensuite du nombre de suicides chez les paysans !
La civilisation européenne, depuis le néolithique, (et notamment le mode de vie gaulois qui n’est pas axé sur l’urbanisation selon les études archéologiques récentes) repose sur "l’habitat rural dispersé", donc sur ce qu’on appelle la "campagne".
Maintenant, on voit triompher les clowns en moissonneuses-batteuses géantes qui gèrent 400 hectares avec un seul ouvrier et dépérir les héritiers d’une civilisation vieille de huit mille ans. Donald, Dumbo et l’oncle Picsou remplacent Cincinnatus ;
Mais les agriculteurs européens ont une grande part de responsabilité : ils devaient se battre sur les prix des denrées agricoles et imposer par la force et la menace des taxes à l’importation (les fameuses "frontières" qui ne sont nullement seulement touristiques), comme au Japon ou pas un grain de riz américain ne franchit la frontière, ce qui a sauvé (peut être pas pour très longtemps) l’agriculture familiale japonaise (et même l’environnement), et ce qui avait sauvé le Japon tout entier, finalement.
Ils ont cru très fort de liquider leur salariat et, peu à peu, les hommes politiques se sont aperçu que le monde rural était vide et ne représentait plus beaucoup d’électeurs.. C’en est donc fini de l’agriculture française peu intéressante électoralement. Le paysan n’est plus bon qu’à se battre en slip avec des écolos qui ont su récupérer l’espace rural vidé de leurs habitants.