Il ne peut que très difficilement y avoir des Soral au Québec parce que toute, je dis bien toute la nouvelle identité nationaliste qui a réclamé ou réclame encore la souveraineté est à l’origine une branche de la contre-culture anti-chrétienne et mondialiste, c’est même au nom d’une application beaucoup plus délirante et extrémiste de la volonté de détruire la civilisation occidentale qu’elle s’est opposé au Canada anglais trop victorien et trop vieux jeu, on leur explique qu’ils subissent du mépris et de la discrimination de la part des anglophones du fait qu’ils sont porteurs de valeurs gay et féministes au suprême degré, du fait qu’ils sont des mondialistes sincères dans l’âme mis à mal par des anglophones traditionalistes puritains ne croyant qu’en l’argent et la guerre, du fait qu’ils seraient les héritiers de par leurs origines celtes d’une tradition de magie sexuelle satanique ou orientale persécutée par les born-again Christian, enfin du grand n’importe quoi directement importé de Londres pour permettre aux peuples des anciennes colonies de se battre entre eux.
À peu près tout le personnel indépendantiste militant des premiers temps était un cercle homosexuel avant tout, voire même souvent pédophile, désireux de remplacer le Québec d’antan trop colonisé par un pays utopique. On peut dire que le Parti Québécois est à la cause nationale ce que le PS français est à la cause ouvrière et d’ailleurs les deux partis ont fait appel aux services des mêmes agences publicitaires. Le clivage fédéraliste-souverainisme joue le même rôle au Québec que le clivage droite-gauche en France, une fausse alternance au service des mêmes élites. Le séparatisme québécois est une cause sous faux drapeau ayant eu pour utilité première de faire accepter n’importe quelle gestion médiocre des affaires par le Canada anglais pourvu de la faire tambour battant contre cet ennemi de commedia del arte. Les Trudeau et les Lévesque se sont toujours entre-déchirés en public mais jamais sans décider d’avance de leurs partitions respectives en privé.
Les Catholiques québécois ou le très peu qu’il en reste furent toujours pro-canadiens, en grande partie à cause de l’identification du souverainisme à la contre-culture la plus anti-chrétienne, en partie aussi du fait que ce qui reste de catholiques de pouvoir c’est surtout la mafia italienne, même si par ailleurs le Canada fédéral les a toujours méprisés et ne les ressort que lorsqu’il faut regagner les référendums.