La solution aux problèmes de la mondialisation, de la dette, de la déshumanisation, de l’exploitation et de la marchandisation de l’individu, du capitalisme délirant, est évidement dans une action décroissante de chacun d’entre nous. Le mode de vie décroissant nous conduit à quelque chose de similaire à ce qu’on voit dans ce reportage, le discours philosophique comparatif un peu jaloux et le couplet "je suis pauvre tout va bien" en moins. Tout n’est pas à jeter dans le système. L’argent comme moyen d’échange n’est pas le mal en soi. En gagner par un travail honnête, fut-il du tertiaire (certains semblent ici mépriser les emplois tertiaires ; moi je bosse dans le tertiaire comme aide soignant et l’utilité de ma fonction dans la société n’est pas à démontrer) ou autre, n’est pas forcément mauvais. Nous savons tous ici ce qui rend le rapport à l’argent malsain, inutile d’y revenir. Et si le "système" se nourrit au passage, rendons à César ce qui lui appartient, qu’est-ce que ça peut bien nous faire, puisque nous méprisons l’argent. Il y a du bon à prendre dans l’exemple de cette famille, en tempérant la bouillie marxo-haineuse de Jean Paul sur les "riches" opposés aux "pauvres", par des exemples plus équilibrés comme celui de Pierre Rabhi. Se définir comme pauvre est stupide ; c’est une question très subjective et personnelle. On peut-être en dessous de tous les marqueurs sociétaux qui définissent officiellement le pauvre sans se sentir pauvre pour autant. Je bosse à mi-temps, mon épouse aussi dans la même branche que moi. J’aime mon boulot, je me sens utile, je n’ai pas envie d’arrêter ; d’autant qu’il me permet de payer l’internet, l’essence, des loisirs. Je suis propriétaire d’une ferme que je ne dois qu’à mon travail, perdue dans la montagne, avec une source, 2,5 ha de bons prés, un potager, des animaux, plus calme c’est pas possible, dans laquelle je vis à l’ancienne, mieux qu’un prince. Il parait que nous sommes pauvres, selon les critères de l’Etat. Cela ne signifie absolument rien pour nous.