Un RSA financé par crowdfunding
1er octobre 2015 05:40, par BroméliaLe problème est la définition de l’utilité d’un travail dans une société où 2/3 des personnes vivent dans les villes coupées de toute réalité naturelle. Si votre vie dépend de votre jardin, l’expérience montre très vite ce qui est utile ou non. La dépendance à un jardin a un effet coercitif lié à des lois naturelles (tu bosses pas correctement, tu ne manges pas).
Dans une société globalisée ou 2/3 des personnes vivent dans les villes sans liens directs avec la nature, l’effet coercitif de la mise au travail ne vient pas d’une perception naturelle de ce qui est utile mais est lié à une convention sociale non naturelle qui veut que seul le travail générant un intérêt pour un investisseur est considéré avoir une valeur économique. Ce principe est efficace pour la mise au travail car il donne une définition simple de l’utilité dans un environnement citadin. En effet, c’est ce principe qui contraint les nations à la croissance (pour attirer par de l’intérêt les investisseurs devenus nécessaires à l’économie), au développement des villes et à la marchandisation de toute choses. L’absence de croissance conduit à la crise et à la guerre.
Le problème n’est donc pas de donner du boulôt, le problème est de trouver un consensus globalisé (l’euro payé a un Français lui permet d’acheter des sushis japonais) sur la valeur économique du travail autre que celle d’être au service de l’usure.
Le revenu universel modulé selon la qualification (qualification ne correspond pas forcément à des études, elle englobe aussi le professionnalisme reconnu par des corporations) des personnes correspond à faire de tout le monde des fonctionnaires payés par de l’assouplissement quantitatif. Soit cela « marche » dans le sens où la responsabilité et la professionnalité individuelle permettra de maintenir le niveau d’organisation actuel (le personnel hospitalier, les militaires et la police sont payés pour leur qualification, et cela marche), soit cela ne marche pas et le prix des aliments et des matières premières augmentera progressivement (à cause de l’assouplissement quantitatif) donnant ainsi un avantage à ceux qui cultivent leur jardins et économisent leur ressources. Enfin, pour les travaux nécessaires que personne ne veux faire il reste la corvée qui est du travail coercitif non marchand.