Un RSA financé par crowdfunding
30 septembre 2015 11:03, par BroméliaIl ne s’agit pas de « déconnecter la notion de revenu de la valeur travail » comme il est écrit dans l’article mais de déconnecter la valeur économique donnée au travail de l’usure.
La religion mondiale à laquelle tout le monde adhère est que seul le travail au service de l’intérêt d’un investisseur a une valeur économique. Il s’agit d’une convention sociale inspiré du mammonisme dans la mesure où, en absence d’autres valeurs, c’est l’usure qui définit la valeur du travail.
Ceci explique pourquoi :
Un enseignant du public est considéré comme « parasite » (il coute cher en impôts)
Un enseignant du privé est considéré comme « faisant de l’argent » les impôts ponctionnés sur les gains de l’enseignant du privé permettent d’ailleurs de payer l’enseignant du public
Ceci explique aussi pourquoi il faut être à tout prix compétitif et être en croissance pour attirer les investisseurs en leur offrant les meilleurs taux intérêts. Sans cela pas d’impôts et la mort des nations.
Un revenu universel sans contrepartie n’est pas plus crétin que de baser la valeur économique du travail sur la production d’usure (ce qui conduit mécaniquement à la guerre et à la destruction des ressources naturelles). C’est là que les nations doivent jouer leur rôle pour imprimer de nouveau l’argent et définir des valeurs d’utilité alternatives à l’usure pour promouvoir par l’investissement les travaux ou les qualifications citoyennes méritant une reconnaissance économique. Comme ce procédé ne peut pas être oligarchique, le revenu universel (modulable) est un moyen de donner une réelle responsabilité politique au citoyen (autre que le gag du vote) en le laissant décider de travailler selon sa qualité et les règles de l’art (validés par des corporations ?).
Peut-on parler de valeur du travail pour un ingénieur qui développe de l’obsolescence programmée, le policier qui « fait du chiffre » ou le médecin qui ne fait que de suivre des protocoles ?