Les États-Unis actifs au Salvador pour protéger le pouvoir en place
26 août 2015 15:29, par LatinoLe pouvoir au Salvador est entre les mains de la gauche (FMLN), et le Président Sanchez Ceren un ancien guerillero. Mais le pays est toujours tenu par les Etats-Unis, et l’oligarchie de droite ultra-libérale fait pression pour un coup d’Etat, en accusant le gouvernement d’incapacité à lutter contre la vague de violence dans le pays (de 15 à 50 assassinats par jour dans un pays de 7 millions d’habitants). Les bandes organisées sont manifestement liées au parti de droite ARENA (le narcotrafic est tenu par l’oligarchie), mais la droite accuse le FMLN de négocier avec ces bandes (maras, pandillas). Le discours officiel au Salvador, où les grands médias sont pratiquement tous de droite (100% des médias papier par exemple), c’est que les bandes sont composées d’anciens guerilleros et/ou d’électeurs du FMLN. Et le Salvadorien moyen accuse le gouvernement de gauche de complicité avec les bandes. Il est vrai qu’une trêve a été négociée avec ces groupes criminels en 2013-2014, et elle fut un échec.
Ceci dit, depuis quelques mois, la gauche a adopté une politique de fermeté face au phénomène des maras : elle a décidé de laisser assassiner les criminels par la police et par l’armée. Les affrontements entre les forces de l’ordre et les bandes sont quotidiens, avec de nombreux morts à la clé. Dans les prisons, on laisse faire les règlements de comptes (14 morts il y a quelques jours dans un pénitencier).
Accuser les maras de terrorisme est la seule solution actuellement, dans un pays où paradoxalement la peine de mort n’existe pas, alors que la criminalité est l’une des plus élevée au monde (voir Wikipedia).