Cherchez donc la dernière intervention de Delamarche sur BFM TV et il vous expliquera que ce que font les grecs et les allemands n’est ni plus ni moins qu’un jeu de com pour se jeter mutuellement la balle de la faillite de l’euro et que, contrairement à ce que disent les médias, RIEN n’est terminé les problèmes demeurent et se reposeront soit dans le courant de la semaine prochaine (si un parlement (grec, allemand ou autre) rejette le memorandum) soit dans les 6 mois à venir lorsque l’on s’apercevra que ces mesures sont sans effet et qu’il faudra que quelqu’un passe à la caisse pour permettre à la Grèce de payer...alors qu’il n’y a plus d’argent nulle part.
Mon avis est que l’on est entré dans une phase critique de la crise de l’euro et que allemands & grecs vont passer les temps à venir à se rejeter mutuellement la balle : sachant que le premier qui cède (le premier qui provoque une sortie de l’euro) aura la responsabilité de toutes les catastrophes que cela engendrera.
Les allemands essaient de tenir en vue d’une hypothétique "fin de la crise" ou en espérant que les grecs finissent par flancher et par sortir d’eux-mêmes ce qui permettra à Berlin de rejeter la faute sur l’égoïsme national grec.
Les grecs eux, attendent que la même crise politique éclate dans un autre pays européens avec l’élection d’un parti contestant la doctrine appuyant l’austérité (en Espagne (avec l’élection de Podemos) en France (avec l’élection du F.N. ou du F.D.G.) ou en Italie (avec le retour possible de Berlusconi au pouvoir)...) ils espèrent que cela allumera d’autres feux et que, poussés à bout : les allemands seront forcés d’expulser d’eux-mêmes un "mauvais élève" ; permettant ainsi de jeter la faute sur une intransigeance germanique telle qu’elle a finit par venir à bout de l’euro.
Il faut bien comprendre que cette "responsabilité de la fin de l’euro" n’implique pas seulement le storytelling (celui qui apparaîtra comme le "méchant" aux yeux des historiens) ou les petites vanités politiques personnelles (resterai-je, moi, Alexis Tsipras, comme le fossoyeur de l’euro ?)...Non, cela engage plus de choses que ça.
(à suivre)