Schmitt était très subtil, souvent un antéprédicatif du réactionnaire ... Le nazi l’était certainement moins (à par Goebbels, plutôt des bourrins ... opinion de Speer ...), mais qui ne confondaient pas réaction idéaliste passéiste et révolution conservatrice moderniste (NB).
Et la caractéristique de la révolution-conservatrice, au contraire de la réaction, est de ne pas savoir exactement où elle va dans la pratique de l’État et de la tradition, elle n’a que l’Idée fondatrice, au contraire du réactionnaire qui veut l’ordre ancien connu revenir.
Que faire du Dieu chrétien quand l’on crée le sien ? Le Dieu chrétien n’a jamais abattu le dieu des juifs en deux millénaires .... et comme dit Marx, au final, ce dernier en fût même renforcé !
Des hauts dignitaires nazis rigolaient (en douce) de Mein Kampf ... Le général baasiste doit aussi rigoler du Calife ... dans les chiottes seulement. Mais il voit comme Mussolini, l’effet de puissance hallucinante de l’irrationnel.
"Il est des temps de décadence, où s’efface la forme en laquelle notre vie profonde doit s’accomplir. Arrivés dans de telles époques, nous vacillons et trébuchons comme des êtres à qui manque l’équilibre. Nous tombons de la joie obscure à la douleur obscure, le sentiment d’un manque infini nous fait voir pleins d’attraits l’avenir et le passé. Nous vivons ainsi dans des temps écoulés ou dans des utopies lointaines, cependant que l’instant s’enfuit."
Ernst Jünger ’Sur les falaises de marbre’