450 000 €, trois jours de tournage. Cela me laisse pantois.
Arrêtez d’étudier, ne vous cassez plus la tête à entreprendre des études de médecine ou à tenter des concours ardus. Trois cent huit mois et deux semaines de salaire d’un maçon, soit vingt-cinq ans et six mois d’un boulot, utile, concret, contre trois jours de pipeau publicitaire. Dix ans en moyenne de turbin d’un normalien agrégé, qui, quoi qu’on en dise n’a pas décroché la timbale dans une pochette surprise si l’on s’en réfère au niveau de compétition des concours, « gagnés » grâce à l’extension généralisée du spectacle.
Gad la Mallette est bien moins à blâmer que ses employeurs, il ne fait que profiter de l’aubaine. Tout un chacun agirait de la sorte. Fraude fiscale mise à part, car elle dénote une certaine gloutonnerie qui confine à l’hybris. Comment diable une banque, qui ne produit rien en définitive, pas même véritablement un service — un barman, une serveuse me servent. Un financier nous vole en brassant du vent — a-t-elle les moyens de dépenser presque un demi million d’euros pour une telle inanité « en temps de crise » ?