Libérale et sécuritaire : la gauche liberticide – Conférence de Lucien Cerise (et invité) à Lille
24 mai 2015 13:02, par JulienJe rejoins un des commentaires ci dessus, avec un etat qui dépense près de 60% des richesses du pays, on est loin d’être dans une mouvance libérale.
Ne confondons pas capitalisme de connivence (= l’état et ses petits copains tirent leur épingle du jeu) de libéralisme (= chacun est libre d’échanger avec son voisin moyennant un respect des règles de concurrence et d’égalité devant les règles).
La gauche au pouvoir tente de nous imposer une forme de libéralisme moral (avortement en mode "mon corps m’appartient", la gpa en mode "j’ai droit à un enfant", le mariage pour tous, etc..) en dénoncant un libéralisme économique responsable des pires maux... Or, ce dit "libéralisme" se fait toujours au détriment de l’enfant. Libéralisme suppose justement que les libertés de chacun soient respectées, ce qui comprend aussi celle de l’enfant, celui qu’on avorte au nom d’un droit sacré de l’utilisation de son propre corps...
On oppose par ailleurs souvent libéralisme à solidarité. Genre "chacun pour tous", "la loi du plus fort", etc. Deux choses dans ce cas :
1) Le fait de s’opposer à un modèle de solidarité d’état obligatoire ne signifie pas qu’on est opposé à la solidarité en général. Exemple : la sécu. Un moloch qu’on nous vend "universel", "solidaire". Plus de 80 régimes différents, pas deux personnes ne sont couvertes de la même manière. On a connu plus universel. Il y a quand même des modèles intermédiaires entre notre "modèle que le monde entier nous envie", et le modèle américain ou une assurance peut monter ses prix ou bannir un assuré du jour au lendemain. Si l’un des fondements du libéralisme est la notion de respect des contrats, ce n’est pas pour rien.
2) Il ne saurait y avoir de libéralisme sans respect de la propriété privée. C’est justement l’un des moyens de protéger les petits par rapport aux gros. Les gros auront toujours les moyens financiers de corrompre un état ou de tricher. Cf par exemple Philippe Layat, l’éleveur lyonnais qui a été exproprié d’une partie de ses terres au bénéfice de la construction d’un stade inutile.. Une fois encore, capitalisme de connivence VS libéralisme : dans un vrai pays libéral, l’état n’aurait jamais eu les moyens d’exproprier illégalement un petit propriétaire qui n’a rien demandé à personne.