Le corporatisme : genèse et perspectives
27 avril 2015 15:37, par ColacartUtopie, sans lieu. Ces idées n’ont pas lieu d’être. Le retour à la monarchie est symboliquement lié au refus de la noblesse d’assumer le fardeau fiscal. Une vision de l’économie comme uniquement la seule opposition du capital et du travail est assez primitif, car elle s’organise par l’équilibre des intérêts de trois populations : celle des actionnaires qui assumant le risque reçoivent les profits, celle du personnel, et celle des clients, ici oubliés. Par ailleurs, imaginer qu’un pouvoir puisse accepter de se désaisir d’une partie de ses prérogatives pour les transférer à des entités libres, c’est méconnaître profondément la nature polémique du pouvoir. A force de recevoir un traitement sans risque du chômage, on prend le risque de prendre ses désirs pour des réalités. Aucun mot sur la monnaie, et sur une nécessité d’un étalon métallique et celle d’une émission publique pour espérer mettre un terme aux abus des financiers. Il est temps d’imposer aux fonctionnaires de renoncer à la fonction publique quand il recherchent des suffrages, comme dans les démocraties dignes de ce nom. Comment sans cela ne plus être juge et partie, et enrayer la croissance euphorique des dépenses publiques qui étouffe la croissance de l’économie privée sur laquelle repose aujourd’hui le fardeau fiscal, jusqu’à réduire son importance relative ? La fin de chaque séquence est accompagnée par un déplacement vers la caméra, du regard du conférencier vers la gauche, plein d’inquiétude, comme dans l’attente d’un soutien. La répétition de ce réajustement optique depuis le visage du journaliste vers celui de l’auditoire derrière l’objectif crée un effet comique, et l’on imagine aisément que la mansarde qui n’offre que la possibilité d’avoir une pauvre bibliothèque est trop étriquée pour permettre la profondeur de champ nécessaire. Pour ce qui concerne De Gaulle, c’est aussi bien se méprendre que d’en faire un chantre du corporatisme maurrassien, lui qui doit son pouvoir au soutien de Joseph Staline et des communistes, si l’on en juge par les mémoires de Cathala, et sa visite rendue à Malinovsky en 1969, à Berlin. Certes on peut voit le régime du comité d’entreprise d’EDF, instauré par son gouvernement, à la lumière du corporatisme. Mais on est maintenant bien loin du fourmillement bien vivant et gaulois des corporatismes de l’ancien régime, liquidés par un parasitisme qui aujourd’hui nous mène prêt de la servitude. Comment réchauffer le cadavre ?