Alain Soral – Conseils de lecture et commentaires de l’actualité
19 avril 2015 17:14, par Pierre CarlesSORAL EST-IL SOT ?
Alain Bonnet de Soral est mécontent parce que nous avons fait retirer des extraits de notre long-métrage « Choron, dernière » (2008) de sa dernière vidéo d’autopromotion. Il voulait, grâce à notre film et sur le dos de notre travail, se faire passer pour un héritier du professeur Choron. Son parcours est pourtant aux antipodes de celui du prof : Soral était au Parti communiste avant d’aller s’acoquiner avec le FN puis de sévir à E&R tandis que Georges Bernier, alias le professeur Choron, est toujours resté fidèle à... Choron, de « Hara Kiri » à « La Mouise » en passant par « Charlie Hebdo » (première période) ou « Grodada ». Nous ne voyons pas bien le rapport entre la girouette Soral et le mécréant éternel qu’était Choron, entre l’auteur de l’indigent « Les mouvements de mode expliqués au parents » et celui de l’iconoclaste « Tout s’éclaire » (avec Eric Martin) ou « Ivre-mort pour la patrie ». Résultat : nous n’avions aucune raison, Martin et moi, en tant qu’auteurs-réalisateurs de « Choron, dernière », de donner l’autorisation à Soral d’utiliser des extraits de notre long-métrage. S’il appréciait tant le professeur Choron, il n’avait qu’à autoproduire un documentaire sur le prof comme nous l’avons fait, sans grands moyens, à la fin de sa vie, alors que tout le monde ou presque l’avait lâché. Si Soral est assez sot pour penser qu’il pouvait piquer les images de notre film sans réaction de notre part, c’est son problème. Comme tout le monde, il a le droit d’utiliser, sans autorisation, des images de JT, de reportages télévisés, de documentaires et même de longs-métrages pour critiquer celles-ci (il ne s’est pas privé de le faire avec "La sociologie est un sport de combat", le film que j’ai consacré au sociologue Pierre Bourdieu) mais nous ne l’autorisons pas à reprendre à son compte un travail qu’il n’a pas effectué. Pour toutes ces raisons (et d’autres), nous avons demandé le retrait des images de « Choron, dernière » du site de la firme multinationale Youtube (avec laquelle collabore Soral qui n’en est pas à une contradiction près). S’il veut se faire du beurre sur le dos de réalisateurs indépendants, il peut toujours aller voir ailleurs.
Pierre Carles