Le chômage c’est une pluie acide dont on ne peut pas s’abriter, c’est une pluie qui dissout nos rêves économiques, nos espoirs de lendemain meilleurs, elle dissout aussi notre statut sociale en nous déclassant aux yeux des autres, elle ronge nos illusions, elle attaque le mental en le dissolvant de ses constituants illusoires, le chômage c’est la précarité qui éloignent la femme que l’on croyait fidèle et les amis que l’on croyait sincères, c’est le révélateur que nous nous sommes égarés tout au long de nos vies, nous sommes les nègres de maisons, esclaves consentants, acceptant notre statut dans un système d’exploitation de l’Homme dont nous sommes les victimes mais que nous avons choisi d’accepter par goût de la tranquillité plutôt que par goût de l’insoumission et de la liberté. La crise actuelle débouchera peut être sur une faillite généralisée et universelle, privant des milliards d’entre nous des richesses économique durement acquises durant de longues décennies passé à supporter le fouet dans cet immense champs de coton, il y a ceux qui ne le supportant pas se suicideront et ceux, pour qui ce sera une révélation, lorsque que l’on est dépouillé de tout il n’y a plus de peurs et tout est plus claire, les survivants ne seront plus jamais esclaves et leurs enfants ne le seront pas plus car plus personne n’acceptera ce modèle de civilisation qui étouffe l’âme, la crise est le coup de pied au cul dont l’humanité à besoin et les souffrances associées ne sont que les dividendes de notre somnolence. L’humanité est à un tournant de son histoire, c’est à la fois beau et exaltant lorsque l’on envisage ce que pourrait être une humanité libéré de ses chaînes mais c’est aussi bien triste lorsque l’on envisage qu’elle sera le prix à payer pour intégrer cet sagesse à notre espèce.