Exodus : Gods and Kings interdit en Égypte
30 décembre 2014 02:24, par ladislaslCe n’est pas un scoop, il suffit de lire sur l’affiche : "Pour libérer un peuple il va défier un empire"
L’essentiel est dans ce qui manque à ce slogan que chacun pourra compléter aisément.
(Ce n’est pas sur cette affiche reproduit ici mais sur celles placardées dans le RER, etc.)
Il faudrait être un américain très moyen pour ne pas voir là une tentative de manipulation de masse.
Pauvre Ridley Scott. Pauvre fin de carrière...
D’ailleurs, la critique indépendante américaine (forbes.com) le considère comme le pire film de l’année, en faisant une analyse purement cinématographique...
Interdit en Egypte... bon, si dans le film c’est les juifs qui construisent les pyramides, je comprends. Ils sont un peu concernés...
Boudé au Maroc ? Mais n’est-ce pas le film turc "La vallée des loups" a été aussi totalement "boudé" par l’ensemble des distributeurs de l’UE, car il était coupable de présenter les états-uniens comme les méchants... et comme tout le monde devrait savoir, ils sont toujours des gentils. Ils sont toujours en train de tuer, mais toujours des méchants... ce qui fait d’eux des gentils.
C’est toujours eux qui triomphent des catastrophes, des armageddons et d’autres menaces diverses et variées sur la planète (Leur planète) qu’ils inventent comme autant d’image symbolique d’eux-mêmes... Bizarrement, leurs ennemies, plus apocalyptiques et plus inhumaines les un des autres, parfois d’un degré tel qu’il serait vain pour un humain de tenter d’égaler, c’est en fait différentes images d’eux-mêmes, ils sont exactement fabriqués à leur image, et c’est toujours eux, également, qui en viennent à bout (là on pourrait citer tous les "stars" adulés des box offices... merci, public, pour eux.)
Et dans cette liste de productions, en dehors des sciences fictions "classiques" se déroulant dans le futur, il y en a d’autres qui se déroulent dans le présent, chez eux, ou alors sans gène aucun dans quelques autres vrai pays du monde... où ils situent un mal soit endémique qu’ils viennent pour "guérir" en faisant triompher leur vertus guerrières et patriotiques nauséabond, en massacrant au passage d’innombrable victimes locales (innombrable au 2 sens : nombreux mais qui ne compte pas) dont l’infériorité morale, éthique et naturellement aussi guerrière est démontrée à souhait. Le "marine", le "born to kill" à l’oeuvre, c’est lui le bon, celui qui lutte pour la "liberté" et la "démocracie", le méchant c’est l’autre, le "reste du monde", au delà du "monde civilisé", le barbare...