« [...] je m’avisai de chercher d’où j’avais appris à penser à quelque chose de plus parfait que je n’étais ; et je connus évidemment que ce devait être de quelque nature qui fût en effet plus parfaite. »
René Descartes, "Discours de la méthode", quatrième partie.
La "méthode" de Descartes est une recherche de Dieu à travers la CONSCIENCE : je pense donc je suis. Cette phrase est souvent mal interprétée (exemple : sa traduction espagnole laisse comprendre "d’abord je pense, ensuite je suis"), cette mauvaise interprétation est sûrement l’une des raisons pour laquelle on entend nombre d’athées se proclamer naïvement "cartésiens".
Descartes ouvra une porte en grand en expliquant que la perception est inférieure à la raison en ce qui concerne la recherche de la Vérité. Rappelons que selon ses écrits, la recherche de la Vérité, c’est la recherche de Dieu.
Un témoignage n’offre pas une connaissance pure alors que la déduction, elle, le fait (le Logos, si cher à Soral).
C’est-à-dire que la connaissance spéculative, si elle n’est pas à bannir, doit être entendue comme étant incomplète, car spéculer n’est pas savoir. La connaissance spéculative est donc une connaissance imparfaite.
Toujours selon Descartes, le monde observé contient les traces du divin puisqu’étant le fruit de la Création divine, alors que le témoignage des hommes est sujet à erreur (que l’erreur vienne d’ailleurs de celui qui livre le témoignage ou de celui qui le reçoit, ou même des deux).
« [...] j’ai remarqué certaines lois que Dieu a tellement établies en la nature, et dont il a imprimé de telles notions en nos âmes, qu’après y avoir fait assez de reflexion nous ne saurions douter qu’elles ne soient exactement observées en tout ce qui est ou qui se fait dans le monde. »
René Descartes, "Discours de la méthode", cinquième partie.
Il est vrai qu’on peut utiliser les paroles de Descartes à des fins malveillantes mais après tout, il semblerait qu’on ait pu également le faire avec les paroles du Christ et de ses apôtres.