C’est mon animal préféré.
Certes, on s’en fout, comme je me fous des animaux en général, mais... mais non.
Cette impression qu’il vient du fin fond des âges, et que dans le même temps, il est déjà dans un futur pour nous incompréhensible.
Rigole pas si t’as jamais vu un éléphant en vrai, autrement que sur une canette de Carlsberg.
T’as déjà touché la peau d’un éléphant ? Y’a des crevasses, des poils, et cet oeil, qui te regarde, comme personne ne t’as jamais regardé... fais l’expérience, si tu peux.
Dans l’oeil d’un éléphant, tu existes, parce que tu n’es rien qu’une infime partie de ce qu’il te fait cligner du Cosmos.
L’éléphant, rapide ou lent, à la juste mesure, toujours précis.
Ce n’est pas un Dieu... ça n’existe pas, ça... c’est un témoignage.
Sa trompe est un balancier, perdu dans le temps.
Sa massive matérialité, dernière borne-frontière avant le saut dans le Tout Infini.
Le barrissement d’un éléphant...