En direct d’El-Watan.com : Assassinat des deux journalistes français, des témoins avancent la thèse d’une « bavure militaire »
Nouvelles révélations sur la mort des deux journalistes français de RFI à Kidal (...) par téléphone, des témoins oculaires font état des circonstances (...) en revenant sur des détails assez surprenants. (...)
L’armée française n’était pas loin. Elle a été informée au moment où les ravisseurs embarquaient les deux journalistes… », (...) : « L’action était très rapide. Il était 13h35, lorsque les deux véhicules avaient pris la direction de l’est de Kidal, en empruntant la route de Tin Inssako. »
(...) La même source affirme avoir obtenu des informations « fiables » qui permettent de reconstituer les circonstances de la mort des deux journalistes. « En fait, le véhicule qui transportait les deux journalistes s’est arrêté à 27 km de la ville, alors que celui qui assurait l’escorte a continué sa route (...) Est-ce qu’il est parti récupérer du carburant ? Est-ce qu’il attendait ceux qui devaient prendre les otages ? Rien n’est sûr. Ce qui est certain, c’est qu’une trentaine de minutes plus tard, un hélicoptère de l’armée française a survolé l’endroit. Les ravisseurs et les otages étaient déjà sortis du véhicule. C’est alors que l’hélicoptère a tiré plusieurs salves en leur direction, tuant sur le coup les trois ravisseurs ainsi que les deux otages », raconte notre source. Selon elle, personne ne peut être sûr de l’identité des auteurs, mais certains évoquent une « commande » qu’auraient pu exécuter des groupes armés, des contrebandiers surtout, au profit des terroristes.
(..) Ce qui rappelle étrangement la bavure de l’armée française, au cours de l’été 2011, lorsqu’une unité militaire avait pourchassé les ravisseurs de deux otages français et mitraillé leurs véhicules, tuant tous les occupants (y compris les otages). (..) Pour nombre de spécialistes des questions sécuritaires, cela va de soi. « Il n’est pas question pour l’Etat français, qui venait de dépenser plus de 20 millions d’euros pour la libération des quatre otages détenus par des terroristes depuis plus de trois ans, (...) de payer une nouvelle rançon, d’autant (...) le gouvernement est au centre de lourdes critiques », explique une source sécuritaire au fait de la situation au Sahel.