Manifestations contre l’austérité en Italie et au Portugal
21 octobre 2013 11:31, par TremahCes mouvements sporadiques, qui sont aux populations ce que les bouffées anxieuses sont aux individus, ressemblent aux jacqueries paysannes qui secouaient périodiquement la société d’Ancien Régime : aussi violentes qu’éphémères.
Déjà les gueux vociféraient : "Vive le Roi sans la gabelle ! (impôt)" aujourd’hui ils crieraient : "Vive l’Europe sans l’austérité !" ou "On veut les avantages, pas les inconvénients !"
Ces révoltes, parfois sanglantes et dévastatrices sur le plan local, sans direction politique, n’ont jamais menacé le pouvoir durant plusieurs siècles. Au contraire, le Roi savait en tirer habilement partie pour renforcer son autorité sur le peuple au détriment des féodaux et seigneurs locaux. Aujourd’hui, l’Europe c’est le Roi et les nations sont les nouveaux féodaux qui doivent gérer le mécontentement de la population.
Bruxelles laisse les pouvoirs nationaux se décrédibiliser et se délégitimer devant l’opinion publique, et vient à la fin du processus, quand le cochon est bien abruti, pour porter le coup de grâce et imposer sa "gouvernance". Les dirigeants comme Hollande ou Cameron sont là pour prendre les coûts et servir d’exutoire à la colère des peuples, qui subissent en attendant tous les plans et autres rackets organisés par l’UE en collaboration avec le FMI et les grandes institutions financières.
Donnez demain à ces gens un boulot à 500 euros par mois, des allocs pour accéder à un minimum de prise en charge, de l’aide alimentaire et quelques divertissements rentables, ils diront merci.
Mépriser le peuple est une faute, surestimer la foule est une erreur.